Les Filets suspendus de Songkla
Une envie de Nature calme et accueillante
Je décide de laisser derrière moi pour quelques jours Phuket et ses allures grandissantes de ville au trafic par moments de plus en plus étouffant. Ses plages restent certes magnifiques, mais ce tourisme de masse fini par me fatiguer, me lasser, m'étouffer.
Quatre cents kilomètres à parcourir sur une route excellente pour changer de monde, de cadre, d'ambiance.. se retrouver sur une pirogue au moteur pétaradant au milieu de nulle part, sur une eau bien tranquille, à admirer un paysage splendide, sauvage, naturel, un bonheur que je savoure à fond avec mes compagnons de voyage.
Des oiseaux, des buffalos, des fleurs, des nénuphars, des lotus, un ciel déjà bien bleu, un soleil en pleine ascension, un paysage féérique à 360°.... quel bonheur de se balader et de se laisser emporter sur cette mer de tranquillité qu'est le lac de Songkla.
A tous ceux qui régulièrement m'adressent des courriers pour me demander des endroits authentiques... je leur dirai: c'est là qu'il faut aller ne serait-ce que quelques heures. Pas de chichi, pas de bling bling, juste cette merveilleuse nature, et quelques pêcheurs que vous croisez affairés à gagner leur croûte pour la journée en tirant un long filet contenant quelques poissons frétillants, tout en vous adressant un sourire qui fait toujours plaisir...
Par rapport à Phuket, ça se trouve où ?
Le lac de Songkla se trouve à 390km de Phuket.
On peut s'y rendre en bus VIP, en avion ou en voiture privée.
C'est cette dernière option que nous avons choisie pour cette magnifique balade.
Cinq heures de conduite sur une route impeccable à quatre voies sur la plupart du trajet, et un trafic fluide,
Le lac Songkhla n’en est pas un (de lac). C’est un complexe de trois lagunes d’une superficie totale de 1040 km2. La première, au Sud, s’ouvre sur le golfe de Thaïlande au niveau de la ville de Songkhla et contient des eaux saumâtres (salinité : environ la moitié celle de l’océan). La deuxième, la plus grande, près de 800 km2, contient de l’eau douce. La troisième, le « petit lac », (Thale Noi) tout au nord, séparée de la précédente par une forêt de mangrove, contient de l’eau douce, très limoneuse. (de Philippe Revelli)
Un hébergement sur place tout de bois et de bambou !
J'avais repéré sur Google Map, l'endroit où se trouvent ces fameux filets de pêche (faciles à repérer)... à savoir à l'embouchure de la rivière Pak Pra, là où celle-ci se déverse dans le lac de Songkla.
Plusieurs établissements hôteliers s'y trouvent et je choisis au hasard, le Sri Pak Pra Resort, non sans avoir au préalable pris les renseignements sur le net.
Avec mes compagnons de voyage, nous débarquons tranquillement à la réception de ce petit resort.
Quelques instants plus tard, mes deux compagnons prennent possession de leur bungalow situé directement sur le lac avec vue directe sur les filets... moi, je prends possession du mien situé, lui, à l'arrière.
Sur cette carte, on voit très bien les quelques petits bungalows en bordure de lac et un autre, plus grand en arrière. Les filets suspendus sont tout proches.
Le petit Resort Sri Pak Pra, se trouve directement en bordure de lac.
Emplacement idéal pour contempler cette nature environnante, si naturelle, si calme, si reposante.
Cet établissement est largement fréquenté en soirée pour son restaurant par les gens de la région.
Composé de cinq bungalows en bordure de lac, le confort y est tout à fait correct. Les chambres décorées avec goût.
Une seconde série de logements se trouve en arrière, sur le petit lac intérieur, tout aussi confortables et aussi joliment décorés.
Composé de cinq bungalows en bordure de lac, le confort y est tout à fait correct. Les chambres décorées avec goût.
Il est 5h, Songkla s'éveille !
5h40, je me lève impatient déjà de ramener une belle série de photos.
Dans la chambre, une bouilloire, du café soluble, un peu de lait... de quoi me faire un "p'tit jus" histoire de ne pas partir le ventre vide. Le p'tit dèj, ça sera au retour à 8h00.
6h00, notre "piroguier" nous attend déjà. Dans la nuit noire, muni d'une lampe de poche, celui-ci descend dans le bateau avant nous et fait une vérification d'usage: infiltration d'eau, présence de serpent..
Tout paraît ok, nous montons à bord... le bateau démarre.
On démarre dès l'aube...
Les premiers filets de pêche ne sont pas bien loin. Le moteur dans un bruit caractéristique et assourdissant nous fait éloigner du petit ponton de bois et de bambou. Au bout de quelques minutes, le "captain" coupe le moteur et nous glissons tout doucement sur l'eau toute calme en attendant que le jour se lève...
Les premières images sont déjà impressionnantes de beauté. Les couleurs, le silence, les carrelets construits de bambou au milieu du lac, nous sommes vraiment plongés dans un monde surprenant de douceur et de quiétude.A noter que...
Il est tout à fait possible de faire la visite de la zone des filets suspendus et d'enchaîner immédiatement sur la mer de lotus de Thale Noi.
Il suffit d'en parler au piroguier qui passera sous le pont (route 5050) et rejoindra l'autre partie.
La zone des filets suspendus se fait essentiellement au lever du jour c'est à dire de 6:00 à 7:00. Une heure suffit pour faire cette série de photos. Ensuite, il suffit de prolonger le plaisir et de vous rendre vers Thale Noi avec la même pirogue. Là, le temps à passer sera selon vos envies, vote motivation.
Tout est facilement faisable !