Les Champs de Thé "Oolong", Mae Salong
Ce beau thé aux feuilles longues, torsadées et charnues, de couleur brun-vert, qui peut faire penser à un oolong est appelé Thé vert-oolong… de Thaïlande. Du thé en Thaïlande me direz-vous ? Eh oui, il est peu connu mais se développe de plus en plus. Historiquement, la Thaïlande n'est pas vraiment un pays de thé ou plutôt la production de thé n'était pas organisée comme maintenant, elle était destinée essentiellement au marché local. Mais, comme dans le sud Vietnam, on assiste en Thaïlande au développement de plantations impulsées par des sociétés chinoises ou taïwanaises, qui, pour différentes raisons, dont, parfois, le manque de place, ont tenté l'expérience et ont commencé il y a environ 30 ans à planter du thé et à en organiser le marché avec l'exportation comme objectif commercial. Ce thé vert-oolong est né, il y a environ 30 ans, du rêve d'un planteur chinois de la province du Yunnan. Patience, constance et optimisme ont été sa règle d'or pendant de nombreuses années. Car il a fallu dompter et organiser ces collines du nord de la Thaïlande, qui n'étaient pas, à proprement parler, des champs de thé. De jolies collines plantées de thé appartiennent maintenant au paysage du nord de la Thaïlande et, plus exactement, de la province de Chiang Rai, proche de la frontière birmane. Les plantations sont de petites tailles entre 200 et 500 acres, la production en est donc proportionnelle. Outre les conditions climatiques et de terroir idéales, les jardins s'échelonnent à des altitudes d'environ 1000-1200 m.
Le plant de ce thé vert-oolong vient de Taïwan et, plus précisément, de la montagne Alsihan, très célèbre pour la qualité de ses oolongs. Le plant s'est bien acclimaté mais il a fallu soins et attentions constants pour, d'abord, faire pousser le théier puis inventer, adapter et dompter la fabrication en un procédé particulier pour obtenir les qualités gustatives souhaitées. Et c'est bien un savoir-faire spécifique alliant technique chinoise, taïwanaise et même japonaise qui donne sa particularité gustative et visuelle à ce thé. De la technique japonaise, on retient le fait de faire reposer les feuilles environ 1 heure dans un endroit ombragé ( comme les gyokuro ) après la cueillette A méthode taïwanaise est empruntée la fermentation minimale Comme pour les thés de Chine, le roulage se fait au chaudron ou dans un rouleur.
Avant de commencer la dégustation : observez les différentes couleurs qui panachent l'aspect sec, regardez comme les feuilles sont torsadées en forme de sourcil, repérez les feuilles un peu plus vertes et ensuite sentez les feuilles sèches, vous verrez qu'à la seconde inhalation, une fois les feuilles un peu réchauffées par votre expiration, une odeur noisette éclate et perdure.
Par esprit de cohérance avec tous les thés que je teste, la dégustation se fait avec 2 g de thé et 3 minutes d'infusion. La température de l'eau : 80°-85°c.
La liqueur exprime un corps présent, une bonne longueur de bouche et une agréable fraîcheur. Les notes aromatiques évoluent entre la noisette et une pointe herbacée, et la douceur se mêle à une légère note grillée finale. Tout s'exprime harmonieusement, avec très peu d'amertume.
Si vous souhaitez le boire à la « japonaise », avec un temps d'infusion de 1 mn, vous verrez que la liqueur est agréable, absolument sans aucune amertume, ni astringence, mais qu'elle est un peu légère et manque de corps, les notes aromatiques ne s'expriment pas « à fond » et cela se sent. Ce thé est facile à boire à tout moment de la journée. La douceur de sa liqueur permet de le déguster sans sucre. Bien sûr, ne pas mettre de lait. Sa conservation idéale sera de le garder au frigidaire à environ 5°. (source: http://dansmatasse.com/)
C'est par une petite route de montagne bien sinueuse que nous arrivons dans la zone de Mae Salong.
Je ne puis m'empêcher à plusieurs reprises de m'arrêter au bord de la route pour photographier ces paysages qui sont de toute beauté...
Ah.. s'il n'y avait pas ces fumées... mais bon, à Mae Salong, vu l'altitude, nous échappons quelque peu à ce phénomène bien désagréable... on distingue néanmoins sur cette photo, une brume bien déplaisante.
La température vraiment agréable due à l'altitude, l'ensoleillement, le calme et la tranquillité...un ensemble idéal pour apprécier ces panoramas fantastiques
Juste avant d'atteindre Mae Salong, un coup d'oeil sur un village bien perdu au milieu des montagnes un panorama que j'apprécie beaucoup
« Mae Salong ressemble à un village typique du Sud de la Chine.
Ses maisons chinoises entourent sa mosquée, comme dans beaucoup de villes du Yunnan. Dans la rue, les écriteaux sont en chinois.
Les habitants les plus âgés ne parlent pas d'autre langue. Pourtant, nous ne sommes ni en Chine, ni à Taïwan: nous sommes en Thaïlande, à quelques kilomètres de Chiang Rai et au cœur du Triangle d'Or
Perché à environ 1 350 m d'altitude, Mae Salong est l'un des plus hauts villages de Thaïlande. La bourgade, plutôt développée par rapport à ses voisines, n'est pas très belle, mais elle est entourée d'un cadre superbe.
Une vieille femme Akha s'approche de nous, nous sommes à Mae Salong même...
J'aime bien la vue de cette petite cabane comparée à l'immensité de la montagne environnante